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Un peu d'Histoire
Avant le XVII ème siècle les outils sont,au gré des besoins, sur l'île, très souvent détournés en armes.En effet, le port d'arme y est non seulement strictement réglementé mais purement et simplement interdit pour le Quidam. Cependant, cela n'empêche pas les corses du XVI ème siècle d'importer en un premier temps lors de leur voyage en Italie voisine, un outil d infanterie avec la lame graduée qui sert à décalaminer les cheminées des armes à feu encrassées ( jauge à calamine) que nos voisins surnomment « Terraferma » et se l'approprient sous les coups de marteau de nos valeureux forgerons en le transformant en « Stylettu », « Fiancchina » ou « Pulsera » selon les régions.Au XVIIIe siècle, quand la Corse se structure militairement, le stylet prend une tournure régimentaire devenant l'arme de combat rapproché.Fin XIX ème, début XX ème siècle il fait même partie de la tenue traditionnelle. Dès lors, il servira d'objet d'apparat et on rivalisera pour le rendre le plus travaillé et le plus voyant possible afin qu'il reflète le rang social de son propriétaire.En quelque sorte, il devient le premier objet « Bling-Bling » de la société corse.Il est à noter que c'est à partir de ce fameux stylet corse dit « à la génoise » que les couteliers thierois du XIXème siècle créeront la non moins fameuse « vendetta » inspirée alors qu'ils étaient, par la littérature romantique de l'époque.Le coup de génie étant de rendre ce stylet pliant pour qu'il puisse être transportable et de l'affubler de maximes vengeresses en un idiome corso-italien promettant la mort à l'ennemi. Paradoxe donc puisque c'est à partir du plus corse des couteaux insulaire que naquit le moins corse de tous : la vendetta. Le « Riaquistu ». Les poignards,eux , semblent apparaître aux alentours du XVIII ème siècle et sont nommés dans différent textes d'époque sous le vocable de « Pugnale » ou « Pugnali ». Rappelons que « La Corse a en matière de couteau régional, autant de diversité qu'elle peut en offrir en matière fromagère. En effet, les couteaux corses étaient aussi nombreux que le sont les fromages corses. Chaque région ayant ses propres spécificités coutelières. Aussi n'était-il pas rare de trouver des modèles de couteaux corses différents à seulement quelques kilomètres de distance. Le couteau niolin ne ressemblait en rien au couteau balanin ou de la castagniccia. Il est cependant un aspect qui ne dérogeait lors de la réalisation des dits "couteaux corses" s'étaient leur fonctionnalité. Le couteau en Corse ,comme ailleurs, était tout d'abord un OUTIL, il devait à ce titre être capable de supporter ce pour quoi il avait été forgé. D'où la diversité des formes des matériaux et des minerais utilisés pour leur fabrication. Chaque forgeron était alors capable de réaliser le couteau demandé en suivant "le cahier des charges" qui lui avait été fourni. » cf